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La Révolte arabe : l’Empire trahi (2/2) ?

Par Tancrède Josseran
Publié le 10/01/2018 • modifié le 20/05/2020 • Durée de lecture : 11 minutes

Tancrède Josseran

Lire la partie 1 : La Révolte arabe : l’Empire trahi (1/2) ?

1916 : un coup de poignard dans le dos ?

Le 10 juin 1916, le Chérif Hussein tire un coup de fusil sur une guérite ottomane à La Mecque : c’est le signal de la révolte. Pour l’anecdote, l’arme qui lance la rébellion est un fusil britannique Lee Enfield, trophée pris aux Dardanelles et cadeau de Cemal Pacha à Hussein… (1).
Dans son manifeste, le Chérif dresse une longue série de griefs. Les motivations des insurgés sont paradoxalement plus religieuses que nationales. Hussein reproche à l’Empire ottoman de s’être trahi lui-même et d’avoir exploité la foi islamique à des fins opportunistes. Ce qu’il remet en cause, c’est l’orientation prise depuis 1908 par les Jeunes-Turcs. Adeptes de la pensée d’Auguste Comte (1798-1857), les Unionistes n’ont jamais caché leur dédain envers une croyance rendu responsable de l’atrophie de l’Empire ottoman.

« Le comité Union et Progrès a rejeté les commandements divins : ‘Un homme aura deux fois la part de la femme‘ et ils les ont rendu égaux…
Ils [les unionistes] sont allés plus loin, et ont attaqué une des cinq pierres angulaires de la foi, le jeûne du Ramadan. Ils ont forcé les soldats en garnison à La Mecque, à Médine et à Damas à rompre leur jeûne pour de nouvelles et folles innovations… Ils ont enlevé au Sultan son honneur et lui ont interdit de choisir lui-même le chef de son cabinet personnel. Ils ont fait d’autres choses semblables pour saper la fondation du Califat. Pour cela, il était clairement de notre devoir de nous séparer d’eux … » (2).

Hussein accuse les Turcs d’avoir appelé à la Guerre Sainte tout en pactisant en même temps avec une puissance chrétienne, l’Allemagne. Plus globalement, il critique le projet centralisateur des Jeunes-Turcs et leur volonté de faire du turc la langue officielle de l’Empire y compris des affaires cultuelles. Ce projet hérisse beaucoup Hussein. L’arabe est la langue du Coran, elle est incréée, c’est la parole de Dieu. Enfin, l’introduction d’écoles séculières à Médine, La Mecque constitue un ferment d’athéisme insupportable.

Néanmoins, en dehors de la péninsule Arabique, la révolte est un échec. La Syrie, le Liban, la Mésopotamie restent à l’écart. On ne signale aucune désertion massive de soldats ou d’unités ottomanes (3). L’armée du Chérif ne compte que 1.700 combattants, alors qu’au même moment le tiers de l’armée ottomane est arabe.
Les campagnes de recrutement dans les camps de prisonniers scandent autant d’échecs cinglants. Les soldats arabes de l’Empire estiment que s’engager à combattre les Ottomans revient d’abord à faire couler le sang d’autres musulmans. Ainsi, en novembre 1916, deux bateaux qui convoient à travers la mer Rouge 2000 prisonniers ottomans et 90 officiers sont le théâtre d’un intense prosélytisme. Les résultats sont maigres. Seuls 6 officiers et 27 hommes de rang acceptent de rejoindre la nouvelle armée arabe (4). Parmi les déserteurs, les Anglais font deux recrues de choix, Mohammed Amin al-Husseini (1895-1974), futur Grand Mufti de la mosquée de Jérusalem et Nuri Saïd (1888-1958), Premier ministre irakien à partir des années 30.
Beaucoup d’officiers arabes admettent volontiers que l’Empire n’est pas parfait mais que son éclatement équivaudrait à soumettre le monde arabe à la tutelle occidentale. Plutôt que rejoindre la révolte, il convient d’amener l’Empire à se réformer et à s’inspirer de la double monarchie austro-hongroise (5).

Dans le monde islamique, la révolte du Chérif Hussein est loin de faire l’unanimité. Bien au contraire. En Inde, on observe des remous. Le 27 juin 1916, la Ligue musulmane indienne publie une résolution qui condamne la révolte arabe et clame sa loyauté à l’égard du Sultan-Calife.

En 1916, la révolte arabe est un problème mineur, le véritable péril qui effraie à Constantinople, c’est l’avancée russe à l’est de l’Anatolie.
Les armées du Tsar s’emparent d’Erzeroum, de Van et viennent border la mer Noire à Trébizonde (6). Bagdad tombe aux mains des Britanniques début mars 1917. Le 2 avril, les éclaireurs anglais et russes font leur jonction à Kizil Rahat, le grand axe qui mène de la Perse aux Indes.
La chute de Bagdad est un grave revers. L’ancienne capitale du califat abbasside est aussi le terminus du Bagdadbahn. Construit à partir de 1903 par des ingénieurs allemands, cette ligne ferroviaire relie sur 1600 kilomètres Constantinople à la Mésopotamie. L’entrée des Anglais dans la ville des Mille et une Nuits met un terme aux ambitions allemandes en direction du golfe Persique et de l’Asie.

La révolte arabe est une gêne politique, pas un problème militaire. Le Hedjaz ne revêt pas de véritable importance stratégique. Si La Mecque tombe vite aux mains des insurgés, Médine demeure turque jusqu’en février 1919. C’est la prise d’Aqaba (juillet 1917) qui apporte le premier succès véritable à l’insurrection. Au bord de la mer Rouge, cette ville portuaire autorise un ravitaillement régulier et donc un meilleur soutien britannique (7). Sous le conseil avisé du Colonel T.E Lawrence, les rebelles arabes esquivent les batailles rangées et mènent des coups de main. Les lignes de chemin de fer offrent une cible de choix. Les Anglais craignent que les Turcs n’utilisent le chemin de fer du Hedjaz pour déplacer leurs forces au sud-est de la mer Morte et, à partir de là, lancer une contre-attaque visant les voies d’approvisionnement de leurs armées qui avancent depuis l’Egypte.
Les résultats sont mitigés. Certes, les rebelles infligent des dégâts sensibles aux infrastructures ferroviaires, mais les Turcs s’adaptent (8). Toutes les tribus arabes ne basculent pas. Les services de renseignements ottomans, l’Organisation Spéciale (Teşkilat-ı Mahsusa) réussissent à retourner contre les Arabes les méthodes de la guerre subversive (9).
En échange d’une solde régulière, les Turcs s’assurent la loyauté des tribus bédouines de Jordanie (10). Les Circassiens de Jordanie, population d’origine caucasienne, exilés à la fin du XIX siècle, fournissent des volontaires enthousiastes à l’armée ottomane. Un corps de cavalerie d’environ 150 hommes joue un rôle actif dans la protection des voies de chemin de fer.

Le vrai problème est politique. La révolte arabe casse l’unité du monde sunnite. Pour la première fois, des musulmans prennent les armes contre l’Empire ottoman au nom du respect de l’orthodoxie sunnite.
La révolte marque aussi une dégradation sensible de l’alliance germano-ottomane. Les Turcs perdent leur utilité aux yeux des Allemands, puisque la Guerre Sainte apparaît dorénavant impossible. Pire, l’idée même de Djihad se retournent contre l’Allemagne. La poigne germanique qui s’exerce sur la Turquie, l’omniprésence d’officier allemands à tous les niveaux exaspère l’orgueil turc. Les Allemands deviennent un exutoire idéal à tous les désastres des armes ottomanes. On blâme sans ménagement le triumvirat Cemal-Enver-Talaat d’avoir engagé l’Empire à la légère, sans avoir mesuré l’état de faiblesse du pays. Enver Pacha (1881-1922) qui ne s’entoure que d’officiers allemands suscite une irritation croissante. En un mot, les alliés allemands deviennent aux yeux de l’opinion publique turque des chrétiens de substitution.
Un peu tard, les Allemands admettent que leur réserve initiale sur l’alliance turque était juste. Désabusé, Liman von Sander (1855-1929) qui dirige la mission militaire en Turquie reconnaît dans ses mémoires l’aveuglement de son pays : « A l’Allemagne, on peut reprocher de n’avoir pas eu la froide et claire conception objective de ce que la Turquie était en état de fournir avec ses forces. Il semble surtout que les souvenirs des contes des mille et une nuits ou des mirages du désert de l’Arabie aient troublé le jugement de nos compatriotes d’ordinaire plus clairvoyants » (11).

En définitive, la révolte arabe détruit ce qui reste d’autorité morale au Sultan-Calife. Le voile des illusions se déchire. Le souverain ottoman est un pantin falot aux mains des unionistes. Les Jeunes-Turcs qui n’ont jamais eu d’appétence particulière envers l’Islam, ont commis une grave erreur, celle de se servir de manière cynique d’une idée à laquelle finalement, ils ne croyaient pas : la Guerre Sainte. Le Sultan Abdülhamid avant 1908 avait bien utilisé le Panislamisme, mais il n’avait jamais commis la faute de le confronter concrètement à la solidarité de l’Umma. Il se limitait à agiter son spectre au dessus des puissances coloniales. L’appel des Unionistes au soulèvement planétaire des masses islamiques et son peu d’écho ont rendu vide de sens le magistère spirituel du Sultan-Calife. L’arme du djihad n’avait de valeur que par ce qu’elle était dissuasive.

L’adieu à l’Orient

La révolte arabe et la fin du conflit mondial consomment entre Turcs et Arabes une triple rupture : géographique, culturelle et politique.

Conscient de l’impossibilité d’une restauration impériale, Mustapha Kemal se concentre sur la consolidation de l’Etat national. Les frontières de la nouvelle République englobent, à l’exception du Sandjak d’Alexandrette (Syrie) et de Mossoul (Irak), l’essentiel des turcophones de l’empire défunt.
Ce divorce géographique entraîne une cassure culturelle. Mustapha Kemal rejette un Empire qui a selon lui dilapidé le sang turc dans des guerres lointaines. Des siècles durant, les forces vives du pays se sont consumées sous la férule d’une croyance qui leur imposait de soumettre à la force du cimeterre les sceptiques et proclamait qu’un jour l’Islam subjuguerait la planète entière. Protéger, étendre, raffermir la foi de Mahomet fut un millénaire durant la destinée nationale des Turcs. « Nous avons lutté jusqu’à notre épuisement, pour imposer au nom d’une religion, le bonheur de l’humanité. Nous avons tenté stérilement ce que cherche à faire à son tour, et sans y réussir davantage la Russie bolchévique » (12) résume, amer un compagnon d’Atatürk.

Au final, tous ces efforts, ces sacrifices, sont vains, puisque au premier signe de délitement, les populations arabes trahissent la solidarité islamique et choisissent la rébellion. Quand, en 1914, le Calife professe la guerre sainte, l’exhortation sacrée tombe à plat : la subversion islamique touche peu les Empires français et anglais. Un dicton turc reflète ce désenchantement : « Ni le sucre de Damas, ni la figure de l’arabe ». Autrement dit : « Je préfère me passer de sucre que de voir la tête de l’arabe ».

Dès lors, Mustapha Kemal bannit tout ce qui rappelle de près où de loin l’arabité. Le vocabulaire turc est épuré, l’écriture arabe bannie, le port du fez prohibé, l’islam rejeté dans la sphère privée. Par le mythe de la régénération nationale, les Kémalistes cherchent à créer un homme nouveau dans le cadre d’un Etat-nation compact et homogène. La République veut extirper les Turcs des pesanteurs du cosmopolitisme.
Prolongation cohérente du grand dessein intérieur, la politique étrangère amplifie le rejet de l’Orient. La Turquie choisit la voie autarcique. Tel est le sens du cri de ralliement républicain : « Paix dans la patrie, paix dans le monde ».

Chacun réécrit l’Histoire. Les Turcs insistent sur leur passé asiatique d’avant la conversion à l’Islam. Ainsi, le kémalisme utilise l’archétype du guerrier des steppes comme modèle de l’homme nouveau. Les étendues désolées d’Asie Centrale forment un espace sacré choisi par le destin, où pour la première fois s’est révélée la vocation à la grandeur de la nation turque.
De manière identique, les Arabes se référent aux premier temps de l’Islam, voire même pour les Syriens aux Araméens. En particulier à l’époque du mandat français (1919-1945) l’ère turco-ottomane est jetée aux rebuts.
Ces relectures colportent des stéréotypes négatifs. Les Arabes deviennent pour les Turcs, « tout ce qu’ils ne veulent plus être ». C’est à dire paresseux, arriérés, efféminés, fourbes, inaptes en raison de leur mode de vie nomade à toute organisation supérieure. L’Islam, religion « d’un bédouin immoral » selon les mots plus ou moins apocryphe de Kemal, devient dans le discours de la République, un frein majeur à la modernisation. En fait, le kémalisme considère l’Arabe comme un type humain anthropologiquement incompatible avec l’ordre nouveau (13).
Le successeur d’Atatürk à la tête du pays, Ismet Inönü (1884-1973) reconnaît sans détour la tonalité anti-arabe de l’entreprise kémaliste : « L’un des principaux objectifs de la Révolution a été de fermer la porte du passé arabe aux nouvelles générations et de rompre les liens avec le monde musulman » (14).

Retour vers l’Orient ?

Pourtant, un siècle plus tard, sous la houlette de Tayyip Erdogan (1954-), l’héritage ottoman rejaillit plus vivace que jamais. Sans doute admet le nouvel homme fort d’Ankara, Turcs et Arabes ont connu des différends. Mais quelle famille n’en n’a jamais vécu ? Surtout, cette mésentente aurait d’abord été le fruit des manigances de l’Occident toujours prompt à diviser l’Islam. En substance écrit Hüsnü Mahalli du quotidien Akşam :

« Cette révolte a été comprise comme : ‘les Arabes ont frappé les Turcs dans le dos’. En réalité, les Arabes n’ont pas tiré sur les Turcs par derrière. S’il y a quelqu’un qui a tiré, c’est le shérif Hussein, qui a été provoqué par les unionistes et utilisé par les Britanniques. Le shérif de La Mecque n’avait pas de véritable armée. En fait, la révolte du Shérif Hussein était en grande partie formée des volontaires juifs organisés par des soldats britanniques et sionistes. Tout comme l’ancien ministre des Affaires étrangères, Ismaïl Cem, l’a rappelé, des centaines de milliers d’Arabes combattaient dans tout l’Empire ottoman. Des dizaines de milliers d’hommes se sont sacrifiés à Canakkale, Sarikamis, ils sont tombés en martyr dans les Balkans … Cela ne devrait pas être oublié. Nous ne devrions pas permettre aux étrangers et à nos ennemis communs d’interférer les uns avec les autres et de nous enflammer. Cette division n’est pas toujours militaire. Ressasser des faux préjugés est bien plus dangereux. Il y a 400 ans d’association arabo-turque en 1910 avant la déflagration » (15).

En 2002, l’AKP (Adalet ve Kalkınma Partisi-Parti de la Justice et du Développement) accède au pouvoir en Turquie. Cette victoire concrétise la montée en puissance d’une nouvelle élite politique anatolienne plus conservatrice mais davantage ouverte sur le monde et l’économie de marché. Critique envers la brutalité du kémalisme, il estime que la République en se repliant derrière le bastion anatolien, a coupé la Turquie de son ancrage naturel. Cet autisme a eu pour résultat de dresser contre elle l’ensemble de ses voisins. Dès lors, un changement de cap doublé d’une révolution culturelle, s’impose. Il faut bousculer l’image chère aux élites républicaines, de l’islam entrave au progrès. Au contraire, la religion est la grammaire commune, source d’une meilleure compréhension entre les peuples de la région. Sa promotion va de pair avec le rappel d’un passé glorieux où Turcs et Arabes vivaient en harmonie. Ahmet Davutoglu (1959-) ancien Premier ministre et chantre du néo-ottomanisme se fait l’écho de cette destinée partagée : « Les Arabes à l’époque abbasside et omeyade ont jeté les bases d’une civilisation qui a été ensuite transmise aux Turcs arrivant des profondeurs de l’Asie Centrale, qui par leur dynamisme et leurs sens de l’organisation ont ensuite influé sur l’ensemble de l’espace arabe… Aujourd’hui les capitales du monde arabe, Le Caire, Bagdad, Damas abritent encore des vestiges turco-ottomans. De même, lorsque l’on regarde Istanbul, l’ordonnancement des monuments est arabe. Urfa, Konya, Bursa sont des villes turques mais ressemblent aussi à des villes arabes et font donc partie de la même culture » (16). Plus qu’une simple occupation, la présence turque a fait office de bouclier protecteur. Aussi ajoute le Ministre : « La souveraineté ottomane sur le monde arabe a fait obstacle au colonialisme ; pendant des siècles ces régions ont été protégées de l’ouragan du changement et de l’uniformisation culturelle occidentale » (17).

Le nouveau cours des relations turco-arabes permet à Erdogan d’arracher l’étiquette de « valet de l’Occident » et du même coup de rendre plus crédibles ses diatribes envers l’Etat hébreu. Très vite Ankara se prend à rêver d’un Moyen-Orient taillé à sa mesure. Les prémices du « Printemps arabe » semblent consacrer son rôle de modèle. Saisie d’hybris, la Turquie s’ingère partout et provoque l’agacement des capitales arabes. En quelques mois, tous les gains du grand dessein néo-ottoman sont perdus. Au final, peu importe à Erdogan un échec de sa politique, l’essentiel est d’avoir renoué les fils avec ce qu’il croît être l’identité profonde du pays.

Le 29 octobre 2016, jour anniversaire de la fondation de la République, la Turquie a changé de fuseau horaire. En une nuit elle a basculé de l’Europe à l’Orient…

Notes :
(1) Eugene Rogan, The Fall of the Ottomans, The Great War in the Middle East, 1914-1920, Penguin Book, Londres, 2015, p. 296.
(2) Sean McMeekin, The Berlin-Baghdad express, The Ottoman and germany’s bid for world power 1898-1918, Penguin Book, Londres, 2011, p. 288.
(3) Sean McMeekin, The ottoman Endgame, Penguin Book, Londres, 2016, p. 307.
(4) Eugene Rogan, The Fall of the Ottomans, The Great War in the Middle East, 1914-1920, Penguin Book, Londres, 2015, p. 302.
(5) Ibid., p. 300.
(6) Erik J. Zürcher, Turkey, a modern history, I.B.Tauris, Londres, 2010, p. 119.
(7) David Fromkin, A peace to end all peace, The fall of the Ottoman Empire and the creation of the modern Middle East, Henry Holt and Company, New York, 2001, pp. 218-225.
(8) Mustafa Bostancı, « Birinci Dünya Savaşı’nda Osmanlı Devleti’nin Hicaz’da Hâkimiyet Mücadelesi »
, [La lutte de l’Etat Ottoman durant la Première Guerre Mondiale dans le Hedjaz], in https://tr.wikipedia.org/wiki/Arap_Ayaklanması.
(9) Tuncay Özkan, MIT’in gizli tarihi, [Histoire secrète du MIT], Alfa, Istanbul 2003, p. 67.
(10) Falih Rıfkı Atay, Le mont des oliviers, Editions turquoise, Paris, 2009, p. 69.
(11) Liman von Sanders, Cinq ans de Turquie, Payot, Paris, 1923, p. 376.
(12) Paul Gentizon, Mustapha Kemal ou l’Orient en marche, Bossard, Paris, 1929, p. 290.
(13) Yücel Bozdaglioglu, Turkish foreign policy and turkish identy, a constructivist approach, Routledge, New York, 2003, p. 112-114.
(14) Türkiye, 25 novembre 2014, M. Necati Özfatura, « Harf Devrimi hakkında », [Lettre à propos de la Révolution].
(15) Akşam, 7 mars, 2006, Hüsnü Mahalli, « Ne Yaptı Araplar ? », [Qu’on fait les Arabes ?].
(16) Ahmet Davutoglu, Stratejik derinlik : Türkiye’nin uluslararası konumu, [La profondeur stratégique : la position internationale de la Turquie], Küre, Istanbul, 2008, p. 406.
(17) Ibid. p. 408.

Publié le 10/01/2018


Tancrède Josseran est diplômé en Histoire de Paris-IV Sorbonne et attaché de recherche à l’Institut de Stratégie Comparée (ISC).
Spécialiste de la Turquie, il est auteur de « La Nouvelle puissance turque…L’adieu à Mustapha Kemal », Paris, éd, Ellipses, 2010. Il a reçu pour cet ouvrage le prix Anteois du festival de géopolitique et de géoéconomie de Grenoble.


 


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