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Les missions de St John Philby auprès d’Ibn Saoud : janvier 1917- octobre 1918 (3/4)

Par Yves Brillet
Publié le 26/12/2017 • modifié le 08/04/2020 • Durée de lecture : 12 minutes

Portrait non daté du roi Abdel Aziz ibn Séoud d’Arabie Saoudite, 1er souverain de la dynastie saoudienne.

AFP

Lire les parties précédentes :
 Les missions de St John Philby auprès d’Ibn Saoud : janvier 1917- octobre 1918 (1/4)
 Les missions de St John Philby auprès d’Ibn Saoud : janvier 1917- octobre 1918 (2/4)

Les réactions officielles aux entretiens entre Philby et Ibn Saoud

Cox réagit positivement aux messages de Philby concernant les demandes en matériel ainsi que le soutien financier souhaité par Riad. Le 23 décembre, il informa en détail l’India Office des opérations envisagées contre Ibn Rashid en mentionnant le projet d’une opération combinée entre les Anazeh et les forces d’Ibn Saoud attaquant depuis le district de Qasim. Cox attirait l’attention de Londres sur l’impact positif de cette opération sur la situation de la Grande-Bretagne en Mésopotamie (1). Dans la seconde partie du télégramme, Cox se livrait à quelques réflexions de politique générale : il considérait que le futur émir de Hail devait être l’un des membres de la famille réfugiés auprès d’Ibn Saoud et choisi par lui ; à propos de l’attitude d’Hussein, il estimait que son intransigeance provenait de la constatation qu’en raison des circonstances, il ne serait jamais aussi bien placé pour affaiblir son rival. Pour Cox, il était évident, à la lecture des communications de Philby, qu’Ibn Saoud, quant à lui, n’accepterait jamais d’être subordonné au Cherif. Il se montrait convaincu que tout règlement satisfaisant de la question des futures relations entre les principautés arabes de la péninsule requérait la présence en Arabie centrale d’une puissance suffisamment établie pour faire contrepoids à l’influence de La Mecque. Cependant, il ne pensait pas possible de donner, en l’état, d’assurances précises à Ibn Saoud afin de ne pas susciter l’opposition d’Hussein (2). Il rappela cependant dans un télégramme daté du 28 décembre, que c’était à l’initiative et sous la pression des autorités britanniques au Caire et au Foreign Office qu’il avait proposé, en mai 1917, de dépêcher une délégation à Riad pour inciter Ibn Saoud à s’attaquer à Hail (3).

De son côté, Wingate, en réponse au télégramme de Cox, exprima de fortes réserves concernant l’évolution possible de la situation en Arabie. Il s’agissait pour lui d’éviter une confrontation armée entre Ibn Saoud et le Chérif dont la stratégie consistait à retarder l’établissement de relations avec ses voisins jusqu’à la disparition de la menace turque. Wingate attirait également l’attention sur la crainte qu’inspirait à Hussein le mouvement wahhabite perçu comme un danger potentiel pour le Hedjaz. Selon le Haut-Commissaire en Egypte, la Grande-Bretagne devait absolument empêcher le déclenchement d’un conflit dans le voisinage des Lieux Saints. Pour garantir l’équilibre des forces, Wingate estimait possible de nommer à Hail un émir choisi par La Mecque ; il admettait l’utilité, pour les autorités britanniques en Mésopotamie, de maintenir l’alliance avec Ibn Saoud, mais considérait cependant qu’il n’était pas opportun de lui accorder le soutien demandé, dans la mesure où une armée wahhabite bien équipée forte de 15.000 hommes pourrait déferler sur le Hedjaz (4). Le 28 décembre, Wingate répéta que le soutien apporté par Londres à Riad ne devait pas fragiliser l’équilibre des forces dans la péninsule. Il ne mettait pas en cause les bonnes intentions d’Ibn Saoud et partageait globalement l’opinion de Cox au sujet de ses relations avec Hussein mais craignait que la pression exercée par les plus fanatiques des Wahhabites ne poussent l’émir de Riad à attaquer La Mecque après avoir vaincu militairement Ibn Rashid. Wingate estimait que la prise de Hail, pour souhaitable qu’elle fût, n’était pas importante au point de mettre en danger la politique de la Grande-Bretagne. Une fois les Turcs chassés de la péninsule, il lui semblait nécessaire de maintenir un état de coexistence entre les différents protagonistes, avec Hussein dans le rôle de primus inter pares (5).

L’India Office, après avoir pris connaissance des analyses de Cox et de Wingate, fit remarquer que les questions de stratégie n’était pas du ressort de son service politique mais que si l’armée du général Allenby parvenait à couper la ligne ferroviaire du Hedjaz au niveau de la vallée du Jourdain, le sort des Turcs dans la péninsule serait scellé et la question arabe serait ipso facto résolue. En conséquence, l’India Office s’interrogeait sur l’opportunité de continuer à soutenir financièrement Ibn Saoud, sauf en cas de nécessité absolue (6). Prenant en considération les divergences d’appréciation manifestées par Le Caire et Bagdad concernant la nature du soutien à accorder à Ibn Saoud, la politique à adopter au sujet des relations entre La Mecque et Riad ainsi que l’avenir de Hail, l’India Office s’en remettait aux décisions qui seraient prises par l’Eastern Committee lors de sa réunion du 12 janvier 1918 (7).

Le moment des décisions

Au cours des premières semaines de l’année 1918, rien ne vint altérer l’hostilité du Chérif envers son rival. Ainsi son fils Abdallah fit il savoir qu’il avait écrit officiellement à Ibn Saoud pour lui préciser que, le moment étant venu de passer à l’offensive contre Ibn Rashid, les forces chérifiennes lui apporteraient leur concours et qu’il conserverait, pour lui et ses successeurs, le contrôle de Hail. N’ayant obtenu qu’un simple accusé de réception de cette communication, Abdallah accusa Riad de double jeu (8). Le même jour, le vice-roi, au nom du Government of India, fit parvenir une dépêche à l’India Office dans laquelle il précisait qu’Ibn Rashid ne constituait plus une menace réelle mais que sa présence dans le Djebel Shammar permettait d’offrir un dérivatif commode à Ibn Saoud. Le Government of India reconnaissait les obligations contractées par la Grande-Bretagne vis-à-vis d’Ibn Saoud ; il considérait cependant que l’élimination totale de l’émir de Hail pourrait causer des problèmes et que son maintien sous une forme à définir permettrait de conforter l’équilibre des forces entre Riad et La Mecque (9). Montagu informa le Foreign Office qu’il adhérait à cette analyse proche des arguments avancés par Wingate et que selon lui le soutien accordé au Nedjd devait se limiter à une aide financière (10). Evelyn John Shuckburgh, pour le service politique de l’India Office indiqua dans une minute manuscrite qu’il approuvait la suspension des livraisons d’armes à Riad. Pour sa part, Arthur Hirtzel souligna les inconvénients de la solution préconisée par Montagu et Wingate qui visait au maintien d’un statu quo entre le Chérif, Ibn Saoud et Ibn Rashid. Selon lui, en effet, l’élimination d’Ibn Rashid et la prise de contrôle de Hail par les forces d’Hussein ou d’Ibn Saoud auraient pour conséquence de neutraliser un des facteurs de conflit ; les deux protagonistes subsistant pouvant être plus facilement contrôlés depuis leurs façades maritimes respectives (11).

Shuckburgh fut chargé de rédiger la note préparatoire à la réunion de l’Eastern Committee prévue le 12 janvier. Ce mémoire daté du 10 janvier rappelait que la mission conduite par Philby dans le Nedjd avait en premier lieu pour objet, en raison de la défiance existant entre Riad et La Mecque, d’établir un climat de confiance permettant d’instaurer une coopération entre Ibn Saoud et Hussein. Il s’agissait aussi, insistait l’auteur de la note, de rapprocher les points de vue divergents de Bagdad et du Caire. En second lieu, Philby devait inciter Riad à prendre une part plus active aux opérations armées en soutenant les efforts des troupes chérifiennes. Shuckburgh soulignait que l’objectif n°1 avait été rendu caduc en raison de l’absence d’un envoyé du Caire ; pour ce qui concernait l’objectif n°2, Philby avait rendu compte des demandes d’Ibn Saoud et de son engagement à agir aux côtés de la Grande-Bretagne. Après ce constat, Shuckburgh rappela que Wingate était fermement opposé au renforcement de l’aide militaire à Riad et que Le Caire craignait que cela ne précipite une confrontation directe avec Hussein. Pour le Haut-Commissariat en Egypte, la prise de Hail ne constituait pas un élément déterminant et ne justifiait pas le paiement des sommes demandées par Riad. Pour le Goverment of India, la présence d’Ibn Rashid permettant de canaliser les énergies d’Ibn Saoud, son élimination totale n’était pas souhaitable dans la mesure où sa disparition menacerait l’équilibre interne en Arabie centrale. Le Government of India souhaitait donc que soit maintenu le soutien financier à Ibn Saoud, mais que les livraisons d’armes soient strictement limitées. Le service politique de l’India Office considérait pour sa part qu’Ibn Saoud avait déjà reçu de très fortes sommes (220.000 livres en 1915, 50.000 livres par mois à partir de janvier 1917 pendant 6 mois) pour un résultat qui se limitait à la neutralisation d’Ibn Rashid. En dernier lieu, la note soulignait que le service politique de l’India Office n’avait pas à connaitre des plans d’Allenby en Palestine mais qu’il était permis de penser que les forces britanniques, dès que la situation le permettrait, parviendraient à couper le chemin de fer du Hedjaz au niveau de la vallée du Jourdain. Dans ces circonstances, les Turcs se trouveraient dans l’impossibilité de se maintenir à Médine, leur défaite impliquant mécaniquement la disparition de la menace constituée par Ibn Rashid. La note enfin reprenait l’argument développé par Hirtzel concernant l’intérêt pour la Grande-Bretagne à ne plus avoir à gérer que deux personnalités antagonistes dans cette région de la péninsule (12).

Les arguments avancés par Philby afin de renforcer l’aide britannique à Ibn Saoud allaient bien évidemment à l’encontre des préconisations de Londres et du Caire malgré les efforts déployés par le Haut-Commissariat, D.G. Hogarth et les membres de l’Arab Bureau pour lui faire partager leur point de vue (13). Avant de quitter Djeddah, Philby avait fait parvenir à Cox une série de rapports dans lesquels il reconnaissait la nécessité d’intégrer les opérations dans le Nedjd au cadre global des opérations menées par l’ensemble des forces britanniques tout en soulignant que l’échec de sa mission aurait un effet négatif sur les relations entre Ibn Saoud et la Grande-Bretagne. Il estimait qu’il paraissait impossible d’obliger Hussein et Riad à entretenir des relations amicales, mais que Londres disposait des moyens de pression suffisants pour les contraindre à respecter l’intégrité de leurs territoires respectifs. Selon Philby, la meilleure façon de parvenir à un modus vivendi était de reconnaitre la revendication d’Ibn Saoud sur Hail et son autorité sur l’Arabie centrale à l’est d’une ligne séparant le Nedjd et le Hedjaz. Hussein devait en outre être encouragé à renoncer à ce qu’Ibn Saoud le reconnaisse comme son suzerain. Le 9 janvier, Philby écrivit qu’il ne fallait pas sous-estimer la capacité de nuisance d’Ibn Rashid et que les Turcs, malgré les succès de la campagne d’Allenby en Palestine, constituaient toujours une force redoutable. En dernier lieu, l’idée d’utiliser Ibn Rashid comme contrepoids entre La Mecque et Riad lui paraissait susceptible d’intensifier les hostilités et de contraindre la Grande-Bretagne à s’impliquer plus avant dans le conflit en raison de l’article 2 du traité conclu avec Ibn Saoud dans le cas d’une agression perpétrée par Hail à l’instigation du Chérif. L’ensemble de ces informations fut transmis par Cox le 14 janvier (14). Wingate pour sa part, avait dans un télégramme du 10 janvier, réfuté les arguments de Philby en insistant sur le fait que la prise de Hail à la suite d’une opération militaire n’était plus à l’ordre du jour en raison du déclin de la puissance turque dans le Hedjaz et des succès remportés par les forces britanniques et arabes dans le nord. Wingate contestait également l’argument avancé par Philby selon lequel l’abandon de ce projet de campagne contre Ibn Rashid mettrait en danger les liens de confiance établis avec Ibn Saoud (15).

L’Eastern Committee, composé des représentants du Foreign Office, de l’India Office et du War Office se réunit le 12 janvier sous la présidence de Lord Curzon et suivit les avis exprimés par le Government of India dans sa note du 5 janvier. Il considéra qu’une attaque contre Hail par Ibn Saoud s’avérait désormais inutile, tout en insistant sur la nécessité de ne pas s’aliéner la bonne volonté de Riad (16). Le War Office à son tour exprima son accord avec les propositions exprimées dans le télégramme du vice-roi daté du 5 janvier concernant le maintien de l’aide financière accordée à Ibn Saoud et la limitation des fournitures d’armes (17). Le même jour, l’India Office câbla au vice-roi que le gouvernement britannique n’estimait pas nécessaire ni souhaitable de fournir à Ibn Saoud l’assistance militaire réclamée ; Londres autorisait cependant Cox à assurer à Riad toute l’aide financière qu’il jugerait utile (18). Dans le télégramme qu’il rédigea le 16 janvier après avoir pris connaissance du message de l’India Office, Cox au vu des télégrammes transmis par Philby et communiqués à Londres, demanda si les décisions prises lors de la réunion de l’Eastern Committee concernant les relations avec le Nedjd étaient susceptibles de révision (19).

Dans une minute datée du 16 janvier, Shuckburgh fit le point de la situation en notant que Philby continuait de militer pour que la Grande-Bretagne accorde un soutien total à Ibn Saoud et souligna l’identité des points de vue de Wingate et de l’India Office concernant les décisions prises lors de la réunion du 12 janvier de l’Eastern Committee. Pour le responsable du service politique de l’India Office, Ibn Saoud devait être informé que la Grande-Bretagne était soucieuse de lui fournir l’aide matérielle qu’il réclamait mais que la situation et les circonstances l’obligeaient à sursoir à ses engagements. D’autre part, il lui semblait approprié de rappeler à Ibn Saoud que la fourniture massive d’armes et la prise de Hail par la force ne constituait pas l’objet principal de la mission de Philby et de Cunliffe-Owen à Riad (20). Cette analyse fut reprise officiellement dans la note préparatoire à la réunion de l’Eastern Committee du 19 janvier. Pour l’India Office, il n’y avait donc pas lieu de revenir sur les décisions prises lors de la réunion du 12 janvier et il en concluait qu’une attaque contre Hail n’était plus d’actualité (21). Lors de la réunion du 19 janvier, le comité suivit ces recommandations. Une note du War Office datée du 21 janvier résuma la position adoptée par le comité, soulignant que la priorité avait été donnée à l’alliance avec Hussein en raison de la participation effective des troupes chérifiennes aux actions menées dans le Hedjaz contre l’armée turque. D’autre part, le War Office faisait valoir qu’Ibn Saoud n’avait jamais contribué de manière effective aux opérations militaires conduites par les forces britanniques et qu’il ne semblait pas disposer à coopérer avec le Chérif pour prendre le contrôle de la voie ferrée du Hedjaz. La note ajoutait qu’Ibn Saoud pouvait, s’il le désirait, tenter de prendre Hail, ville qui ne présentait plus aucune importance au moment où la présence turque à Médine ne représentait plus une menace.

En conclusion, le War Office estimait que les demandes d’Ibn Saoud n’étaient aucunement justifiées et reprochait à Philby et à Cunliffe-Owen d’avoir manqué de clairvoyance. Le commandement britannique à Bagdad approuva ces conclusions le 25 janvier (22). Le 28 janvier, l’India Office fit savoir au vice-roi que le comité avait pris connaissance des informations fournies par Philby et que le gouvernement s’en tenait aux décisions prises lors de la réunion du 12 janvier. Il demandait au Government of India d’en informer Cox en conséquence (23). Le 16 février, Cox expliqua à Philby que le moment était venu de reconnaitre que sans artillerie et sans l’assistance d’officiers britanniques, Ibn Saoud ne serait jamais en état d’attaquer et de s’emparer de Hail, qu’en second lieu le Chérif n’y était absolument pas favorable et qu’en conséquence Londres y était également opposé (24).

Le 25 février, Cox avisa Londres du retour prochain de Philby et annonça qu’il se rendrait de nouveau à Riad pour porter les réponses du gouvernement. Entre temps, Cunliffe-Owen rendit compte de l’état d’esprit d’Ibn Saoud, déçu de n’avoir obtenu aucune nouvelle information concernant les demandes formulées lors de conversations de décembre 1917, ajoutant qu’une rencontre devrait être organisée dès que serait connue la date de l’arrivée de Philby à Koweït. Le 9 mars, Cox télégraphia à l’India Office la teneur du message destiné à Ibn Saoud. Philby était chargé de l’informer que ses demandes de matériel ne pouvaient être satisfaites, qu’il lui était loisible de tenter une opération contre Ibn Rashid, mais qu’en raison de la progression des forces britanniques en Syrie, une attaque sur Hail s’avèrerait utilement couteuse pour les ressources de Riad. Par contre, Ibn Saoud était invité à renforcer son contrôle du trafic caravanier à partir du district de Qasim. Cox proposait de fournir 1000 fusils et 100.000 cartouches à Riad et ajoutait que si les forces wahhabites réussissaient éventuellement à s’imposer à Hail, Londres ne ferait pas d’objection à accroitre son aide financière (25). Le service politique de l’India Office donna son accord aux propositions de Cox considérant qu’elles correspondaient aux instructions données le 28 janvier. Le Foreign Office et le War Office en furent informés le 15 mars (26). Wingate fit savoir le 12 qu’il approuvait les propositions de Cox, le 15 mars le Government of India télégraphia son accord, ainsi que le War Office et le Foreign Office le 19 et 22 mars 1918 (27).

Notes :
(1) File 2182/1913, pt.6, Cox to India Office, 23rd Dec. 1917.
(2) Ibid.
(3) Ibid., Telegram from Cox, Baghdad, 28th Dec. 1917.
(4) Ibid., Telegram from Wingate, 23rd Dec. 1917.
(5) Ibid., Telegram from Wingate, 28th Dec. 1917.
(6) Ibid., Draft Telegram to Viceroy, repeated F.O., H.C. Cairo.
(7) Ibid., Reg. 5142, Arabia, Mission to Ibn Saud, Relations between Ibn Saoud and the King of Hejaz. Minute manuscrite par E. Shuckburgh.
(8) File 2187/1913, pt.7, Telegram from Wingate, addressed to Baghdad, repeated F.O., 5th Dec. 1918.
(9) Ibid., Telegram from Viceroy, Foreign Department, 5th Jan. 1918.
(10) Ibid., Draft Letter, India Office to Foreign Office and War Office, 8th Jan. 1918.
(11) Ibid. Reg. 66, Minutes by E. Suckburgh and A. Hirtzel, 8th Jan. 1918. John Evelyn Shuckburgh était responsable du Political Department à l’India Office, Arthur Hirtzel occupait les fonctions d’Assistant Under-Secretary.
(12) Middle East Committee, Note prepared for Meeting of 12th Jan. 1918, Policy in Regard to Ibn Saud, IOR/L/PS/18/B 279.
(13) Monroe, p.72.
(14) File 2182/1913, pt. 7, Cox to India Office, 14th Jan. 1918.
(15) Ibid., Telegram from Wingate, 10th Jan. 1918.
(16) Silverfarb, p.277.
(17) File 2182/1913, pt.7, War Office, London, to Under-Secretary of State for India, 14th Jan. 1918.
(18) Ibid., Secretary of State to Viceroy, (repeated to Cox), 14th Jan. 1918.
(19) Ibid., Telegram from Cox, 16th Jan. 1918.
(20) Ibid., Reg. 192, Arabia, Question of Policy to be adopted towards Bin Saud. Minute par Shuckburgh, 16 jan. 1918.
(21) Ibid., Middle East Committee, Note for Meeting of 19 January 1918 (noted as Memo B.280), initialled J.E.S., Pol. Dep., I.O., 18/1/1918.
(22) Ibid., War Office, (Memo B.270), 21st Jan. 1918.
(23) Ibid., Policy towards Bin Saud, Draft Telegram, Secretary of State to Viceroy, 28th Jan. 1918.
(24) Silverfarb, p.279.
(25) Ibid., Telegram from Sir Percy Cox, 9th Mar. 1918, (addressed to Foreign, repeated to Secretary of State, Cairo, Bagdad and Philby.)
(26) Ibid., Reg. 1009, Policy towards Bin Saud. Proposed communication to him as regards military assistance. Draft Letter to F.O. W.O., 15th Mar. 1918.
(27) Ibid., Telegram from Wingate, 12th Mar, 1918 ; Army Council, War Office to the Undersecretary of State for India, I.O., 19th Mar. 1918 ; Foreign Office to Undersecretary of State, India Office, 22nd Mar. 1918.

Publié le 26/12/2017


Yves Brillet est ancien élève de l’Ecole Normale Supérieure de Saint Cloud, agrégé d’Anglais et docteur en études anglophones. Sa thèse, sous la direction de Jean- François Gournay (Lille 3), a porté sur L’élaboration de la politique étrangère britannique au Proche et Moyen-Orient à la fin du XIX siècle et au début du XXème.
Il a obtenu la qualification aux fonctions de Maître de Conférence, CNU 11 section, a été membre du Jury du CAPES d’anglais (2004-2007). Il enseigne l’anglais dans les classes post-bac du Lycée Blaringhem à Béthune.


 


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